Le monde pour moi se résume
à un album-timbre en deux volumes
Viens voir ici en Sibérie
Ce grand carré qui nous unit.
Catégorie : Efforts littéraires
Il y a des mots qui n’ont pas de raison d’être autre que personnelle. Et comme tout objet profondément personnel, il arrive qu’ils soient universels. À tout hasard, je les partage.
Encore plus loin.
Demain n’est plus si loin
L’aurore elle-même s’endort
Enfin, si je touchais ta main
Peut-être serions nous morts
Demain n’est plus si loin
Et s’il pleuvait dehors
Et si tout n’était pas vain
Et si sur ton corps…
Demain n’est plus si loin
Je sens ton souffle éteint
S’épancher sur le mien
Peut-être attendre demain.
En bouteille.
Je suis une mouche
Vulgaire volatile
Épiderme tactile
Scrupules farouches
Saisie en vol
Grisée de sucs
Morte au sol
Gisante, caduque
L’aile lasse
Volé trop haut
Trop vite, sans classe
Perdu l’assaut
Resaisis moi
à petit feu
suggère l’émoi
Prends moi si peu
Je suis une mouche
Éteinte, volée
Une pauvre mouche
Domestiquée
Oh yeah you… got that something…. (-tB.)
You quit with my shirt,
Undressed me ’till I was a rock
Nude and lonesome in the dirt
Shall you come back and unlock
me, before I go crazy or blind
For one time I might wanna be kind.
With you i might wanna be kind.
Ça manque brutalement de second niveau.
Sauriez-vous saisir
Ce qui m’échappe
J’ai l’âme volage
Et l’heur de fuir
Sauriez-vous suspendre
Mes envies d’être
Au profil des andes
Sans disparaître
Sauriez-vous m’aimer
peu moins que rien
Cela malgré
Mon bien lointain
Sauriez-vous planter
Sans vous salir
Un seul baiser
Et me sourire.
L’annuelle
Chercher à rendre l’âme
Dans les méandres lointains
D’un être taciturne en fables
Les douleurs projetées
sur des murs de bois vert.
Réduire à l’inexorable
L’envie d’élaborer
Des rêves à n’en plus finir
D’une fin concise et impudique
Et vendre des coeurs de jours
Des réduits de fruits rouges
S’approprier des parcelles
Des terres inédites
Résidences de vagabonds échaudés.
Enfin, cueillir, à même l’arbre centenaire
La délicate rosée claire
De jours légers, empruntés
Lentement, s’arroger
Droit de passage dans l’air
Viscérale propriété
d’une fleur sauvage épargnée.
Croire à s’en vendre l’âme
Séjour infini
Sur le soleil d’ambre
Qu’elle prendra vie.
You may
you may kill yourself baby
I might not be the one who’d care, now
cause there ain’t no way I’ll
ever understand
your kind of passion
between black and white,
I think I’ve chosen my side
and it’s clear to me now
it’s clear as the whitest drapes
hanging in these shadows of yours
in these black curtains of yours
you may do your own now baby
I might not be the one who’d care, now
cause there ain’t no way I’ll
ever want to travel
this kind of a trip
nowhere or elsewhere
I think I’ve chosen my side
and it’s long way for me now
it’s far as the furthest drives
far beyond these shadows of yours
these dark roads of yours
you may go back to your dreams baby
I might not be the one who’d sleep, now
cause there ain’t no way I’ll
ever quit, eh
holding on to pieces of nothing
between day and night
I’m sure I’ve chosen my sight
and it’s hard to me now
It’s hard as the concrete walls
immuring these shadows of yours
these nightmares of yours
holding on to pieces of nothing
holding on to pieces of nothing.
« So long, farewell, auf Wiedersehen, good night
I hate to go and leave this pretty sight. »
Les doigts gelés
Les chapeaux de spleen
« Le calembour est la fiente de l’esprit qui vole » (Hugo)
y’a plus d’aurore
tous les matins sont gris
à demi clos
y’a plus d’hasard
et sans ta vie
et sans ta peau
et les chapeaux
de spleen pleurent
des lames de nuit
des larmes de jour
bavure exquise
et, calembour
sur l’existence modeste
et l’absence infinie
y’a plus d’aurore
tous les matins sont nuits
totalement clos
exactement clos
parfaitement clos
bêtement, c’est clos.