Ça manque brutalement de second niveau.

Sauriez-vous saisir
Ce qui m’échappe
J’ai l’âme volage
Et l’heur de fuir

Sauriez-vous suspendre
Mes envies d’être
Au profil des andes
Sans disparaître

Sauriez-vous m’aimer
peu moins que rien
Cela malgré
Mon bien lointain

Sauriez-vous planter
Sans vous salir
Un seul baiser
Et me sourire.

L’annuelle

Chercher à rendre l’âme
Dans les méandres lointains
D’un être taciturne en fables
Les douleurs projetées
sur des murs de bois vert.

Réduire à l’inexorable
L’envie d’élaborer
Des rêves à n’en plus finir
D’une fin concise et impudique

Et vendre des coeurs de jours
Des réduits de fruits rouges
S’approprier des parcelles
Des terres inédites
Résidences de vagabonds échaudés.

Enfin, cueillir, à même l’arbre centenaire
La délicate rosée claire
De jours légers, empruntés
Lentement, s’arroger
Droit de passage dans l’air
Viscérale propriété
d’une fleur sauvage épargnée.

Croire à s’en vendre l’âme
Séjour infini
Sur le soleil d’ambre
Qu’elle prendra vie.

You may

you may kill yourself baby
I might not be the one who’d care, now

cause there ain’t no way I’ll
ever understand
your kind of passion

between black and white,
I think I’ve chosen my side
and it’s clear to me now
it’s clear as the whitest drapes
hanging in these shadows of yours
in these black curtains of yours

you may do your own now baby
I might not be the one who’d care, now

cause there ain’t no way I’ll
ever want to travel
this kind of a trip

nowhere or elsewhere
I think I’ve chosen my side
and it’s long way for me now
it’s far as the furthest drives
far beyond these shadows of yours
these dark roads of yours

you may go back to your dreams baby
I might not be the one who’d sleep, now

cause there ain’t no way I’ll
ever quit, eh
holding on to pieces of nothing

between day and night
I’m sure I’ve chosen my sight
and it’s hard to me now
It’s hard as the concrete walls
immuring these shadows of yours
these nightmares of yours

holding on to pieces of nothing
holding on to pieces of nothing.

« So long, farewell, auf Wiedersehen, good night
I hate to go and leave this pretty sight. »


Les chapeaux de spleen

« Le calembour est la fiente de l’esprit qui vole » (Hugo)

y’a plus d’aurore
tous les matins sont gris
à demi clos
y’a plus d’hasard
et sans ta vie
et sans ta peau

et les chapeaux
de spleen pleurent
des lames de nuit
des larmes de jour
bavure exquise
et, calembour
sur l’existence modeste
et l’absence infinie

y’a plus d’aurore
tous les matins sont nuits
totalement clos
exactement clos
parfaitement clos

bêtement, c’est clos.