On perd l’enfance et on veut procréer.
Comme si on la retrouvait, quelle plaie!
Blogue de Jean-Philippe Maxime Tittley
On perd l’enfance et on veut procréer.
Comme si on la retrouvait, quelle plaie!
M’enfin, ça va
Je vois bien
Vraiment, ça ira
Ou peut-être demain
Même si à franchement parler
J’en ai rudement marre.
Bof.
Nos deux corps ensembles
Tiédissent tous nos sangs
Le tiens chaud refroidit
Et moi je vieillis
Regarde sous nos peaux éperdues
Les citées manuscrites
Sur des pierres inédites
Et j’espère un peu plus
Mais désormais piégés
Je perçois la chute
Nos étoiles tombées
Sur des sentiers abrupts
Rêves-tu ou tu meurs?
Ou tu fuis, ou tu craques
Peux-tu croire que je pleure
Tout mon soûl sur l’arnaque
Nos deux corps ensembles
Tiédissent tous nos sangs
Le tiens chaud refroidit
Et moi je vieillis
Mais vois donc mon amour
Mon amie inconnue
Touche de ce velours
Par-delà nos corps nus
Je sais bien l’incongru
Tu rigoles, j’ai la haine
D’une victime éperdue
Sans appel, je m’égraine
Et je veux t’émouvoir
Je m’enlise, c’est notoire
À tout perdre, la raison
N’est plus qu’une tradition
Et puisqu’on en viole déjà…
Racoleuse, tu m’a eu.
Nos deux corps ensembles
Tiédissent tous nos sangs
Le tiens chaud refroidit
Et je me meurtris.
Ils s’en allaient, peinards
Où bien bu c’est pléonasme
Sur le chemin des routards
Derrière et devant que marasmes
À la croisée d’hier et demain,
cuvaient en quarantaine des vins
Aux effluves effeuillées, vilaines
Jusqu’au cul des porcelaines
Mais, vil exemple taciturne
S’ennivraient et, vauriens
Se terraient sous des urnes
Qu’échapperaient à vos mains
Fallait pas dire «après»
C’était bien trop loin
L’avenir est tout près
Quand on ne voit pas sa main
Encore déroutaient les ringards
Sur de nébuleux sentiers
Et n’y trouvèrent, malabars
Que des pierres esseulées
Dans le ventre des chiens,
S’entassaient les whisky
Ah! ce qu’on rirait bien
Si nous y étions aussi
Et ce fut la pagaille
Entre l’homme et la nuit
Cherchez pas trop la faille
Les souvenirs sont enfuis
Mais à la mer de Champlain
S’sont jetés comme des louttres
Nos deux bons citadins
Avaient goût pour la goutte
Sur le chemin des départs
Y’a que sables mouvants
Où s’enliseront tôt où tard
Même les bons vivants.
Déjà je respire un peu mieux
Comme les feuilles d’un stolon se tendent
Vers l’avenir lumineux
Où les nébuleuses nous attendent.
Je suis une mouche
Vulgaire volatile
Quelques ailes fragiles
Au coin d’une bouche
Puis j’ai trouvé ma fenêtre, pas idée comment je vais me la pêter, la tête, à reculons, avançons, tourbillon, à tâtons et à perdre la raison, j’ai trouvé ma fenêtre et je vais m’y cogner, m’y sabler, m’y sabrer si elle se casse, je vais m’égosiller les ailes, rien de moins, je vais m’y pendre à toutes les toiles, m’en fiche, c’est ma fenêtre. Et vivement que j’y laisse ma tête.
Je n’veux plus mentir
Jamais plus aimer
Aller et venir
Sans dire au revoir
m’en retourner.
Encore.
Ça nous change bien peu d’autrefois.
C’est bizarre comme y’a pas besoin d’être heureux dans la vie pour que tout ce qu’on écrive pendant une certaine période, pouvant s’allonger de quelques jours à une vie entière, soit de la merde. hé merde!
Le monde pour moi se résume
à un album-timbre en deux volumes
Viens voir ici en Sibérie
Ce grand carré qui nous unit.
Demain n’est plus si loin
L’aurore elle-même s’endort
Enfin, si je touchais ta main
Peut-être serions nous morts
Demain n’est plus si loin
Et s’il pleuvait dehors
Et si tout n’était pas vain
Et si sur ton corps…
Demain n’est plus si loin
Je sens ton souffle éteint
S’épancher sur le mien
Peut-être attendre demain.