Génie et bouteille

Ils s’en allaient, peinards
Où bien bu c’est pléonasme
Sur le chemin des routards
Derrière et devant que marasmes

À la croisée d’hier et demain,
cuvaient en quarantaine des vins
Aux effluves effeuillées, vilaines
Jusqu’au cul des porcelaines

Mais, vil exemple taciturne
S’ennivraient et, vauriens
Se terraient sous des urnes
Qu’échapperaient à vos mains

Fallait pas dire «après»
C’était bien trop loin
L’avenir est tout près
Quand on ne voit pas sa main

Encore déroutaient les ringards
Sur de nébuleux sentiers
Et n’y trouvèrent, malabars
Que des pierres esseulées

Dans le ventre des chiens,
S’entassaient les whisky
Ah! ce qu’on rirait bien
Si nous y étions aussi

Et ce fut la pagaille
Entre l’homme et la nuit
Cherchez pas trop la faille
Les souvenirs sont enfuis

Mais à la mer de Champlain
S’sont jetés comme des louttres
Nos deux bons citadins
Avaient goût pour la goutte

Sur le chemin des départs
Y’a que sables mouvants
Où s’enliseront tôt où tard
Même les bons vivants.

3 réflexions sur « Génie et bouteille »

  1. D’ces soirs où on a l’impression de comprendre quelque chose à la vie. D’ces putains d’criss de soirs.

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