Le rituel

Je suis donc né de la pluie qui tombait sur Montréal en cette froide matinée de septembre, naïvement. Sans bagage et nu. Je me dirigeai d’abord vers les toilettes, lieu de prédilection pour se constituer une quelconque personnalité au milieu d’une ville surpeuplée. J’ai fait mine d’assécher le liquide amniotique sur mes cheveux noirs et courts, puis le prêtre effacé et flou dans la glace m’a baptisé d’eau chlorée et malodorante. Je n’ai pas pleuré, et on m’a pris en photo.

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