Tu sais pas
Combien la douceur est abjecte
Et la redondance de la luxure
Et l’abondance que j’objecte
Et les regards de l’usure
Et la peau doucereuse qui s’éprend
Et ton corps qui ruisselle
Et ta paix, et ton doute de polichinelle
Tu sais pas l’ennui
Du regard des épris
Des hameçons que tu me harponnes dans la gueule
En me faisant une fleur comme un bouffon ferait de ses caoutchoucs
Tu sais pas l’abandon
Comme il me désole
Comme la simplicité est mordante
Chaque fois que tes yeux ne me percent pas
Et que rien de toi ne me touche que ton sexe
Et la pâmoison qui détrempe les draps,
Les vicissitudes dans l’air où tu me crois vicieux
Des éperviers revanchards
Tu sais pas.
Tu sais rien.
Opiniâtre inculture
T’as les yeux pleins
Et moi le cœur vide
Tu baves, tu craques, tu chancelles
Et tu rigoles d’être belle
Mais comme tu es laide au fond
Là où l’on sombre si tôt.
Tu sais pas
Tu sais rien de tout ça
Wanna quit?
C’est par là.