Déferlante d’ambitions mouvantes
ondoyantes odorantes le varech
l’air salin du bord du fleuve
au raz la mer, là-bas…
ils émettent en onde
pulsions, résidus cynétiques
goutte à goutte, atôme à atôme
selon la sinueuse jusqu’à ma proue
jusqu’à ma figure.
Crachat.
Torrents de boues
descendent du Mont
comme on limone les fonds
comme on érode une côte
comme on arraisonne.
Ma galère est harnachée
escortés, nous irons à l’autre rive
par les continents de bitume
de boue d’eau de sable
Restes d’une plage où nous échouâmes
et les paquebots aujourd’hui
comme une volée d’outardes
comme une meute d’acier
comme un troupeau mécanique
sillonnent ma terre ferme
Mont-Royal me pointe au visage ses atômes crochis,
ses effluves de mer, son air qui croûte la peau…
Ici aussi, les pêcheries s’instituent un ministère.