Prémisses disgracieuses

la nostalgie est un poignard, vous fend de bas en haut, sur le rythme d’une vieille
chanson brûlée. morte. décapée. comme les portes de la jeunesse, avant le vermeil
qu’on y étendit, plus pâle que le sang, pour faire plus vrai, pour vivre en éveil
et se faire invitant, pour les années, les ennemis, et les coups de poignard en veille.

la chair cède doucement sous le fer acéré
tissus discontinus et fibres rompues
regard hagard et vestiges fustigés
un réseau d’élastiques tendus
tranché retranché à chaque avancée
le froid du fer refroidi par la fièvre
et l’absolu et l’adhésion du fiel
au couteau sans trêve ni trépas
que d’abjectes infractions insinuées
dans le thorax du lendemain qui n’est pas
de ses douces mains de verre embué
sous la loupe de glace que tend l’horloger
le vermillon liquide se récolte à l’augée.

complet tendu étendu ouvert disposé réceptacle hôte auberge accueillant
Le matin resplendira la peau des endeuillés les restes seront gommés,
non sequitur.

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