DUNE CHAUVE DE TOMBOUCTOU

(rêverie plane)

Moi, moite, mort
Toi, tatie, tortue
Tus, tantôt tués
Alors, à l’heure: l’or

Nul ne nuit à l’ennui
Nous ne serons ni noceurs
Ni nus sous noirceur
Nul ne nourrit la nuit

Quand tant et tant d’amants
Dès hier destinés à derrière
En t’aimant en amants hésitants
furent fuis, fruit d’envie
Fer froid, frais d’enfer
Parti pris, fruit a fuit

Alors, à l’heure: l’or
L’heur : l’orage lorgne
Tus, tantôt tués
Froissés, frêles, foudroyés
Toi, tatie, tortue
Tendre, t’entendre tendue
Moi, moite, mort
Ma Terre, Mer, m’ignore

Solidad, seuls au sol, sales
Son sein chaud signe sous châle
La frousse éclabousse la douce
Solidad, seul ensemble, sale
Et la mer qui ruisselle :
Ses flots écument la mousse
Comme le temps quitte l’amour (Je m’en deule)
Mais l’inverse surtout

Et nous rêvons toujours (mais seul)
D’une nuit chaude à Tombouctou

Texte écrit pour le Coïtus impromptu

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